Talamanca

La semaine dernière un professeur du laboratoire dans lequel je fais mon stage, m'a proposé de l'accompagner pour une excursion dans le sud-est du pays, près de la côte caraïbe et de la frontière du Panama, dans les montagnes de Talamanca! C'est une région très peu habitée. Seuls subsistent quelques villages désorganisés des derniers Bribris (indigènes) du Costa Rica. Ils cultivent entre autres le cacao, le TEC les aide à se développer où au moins se maintenir, avec par exemple le projet de monter une petite fabrique de chocolat bio et équitable.

Donc mercredi on est partis avec la voiture officielle du TEC, on est passés par San José (on a perdu 1 heure dans les bouchons, mais bon je suis presque habituée maintenant), puis on a traversé les montagnes du parc national Braulio Carrillo où il fait très humide et froid (18°C), puis en 10 minutes de descente et un choc thermique de + 10°C on a retrouvé la plaine. On s'est arrêté dans un magasin de machines agricoles, on a attendu plus d'une heure et chargé dans le pick up une machine à peler le riz de plus de 500 kg qu'on devait amené samedi à l'un des villages pommés dans la montagne. Puis on s'est arrêtés pour manger, puis on s'est arrêtés pour acheter du matériel, puis on roulait à 50 km à cause de la machine. Bref on a fait 240 km en 8h, oui oui..

On est donc arrivés dans le village de Bribri vers 21h et on a été logés dans une ferme, qui a un projet de conservation des semences sans OGM natives du Costa Rica, et qui a des plantations de tous types de fruits et légumes: cacao, mango, banano, platano etc etc..

Le lendemain matin réveil à 6h, douche froide et boisson à base de cacao et d'eau chaude au petit dèj.. En mode Madagascar le remake! Et premiers mots en bribris, malheureusement comme j'ai à peine compris la traduction en Espagnol je n'ai pas retenu..

On est partis à 7h en direction de Bambo un village encore plus petit, pour y accèder il n'y a plus de route mais une piste de terre, un vieux tunel qui date de 100 ans et des rivières à traverser avec le 4*4, conduire devient alors un sport très technique. La route longe le Rio Sixaola, de l'autre côté c'est le Panama!

On arrive à Bambo on laisse la voiture dans l'auberge où on va dormir le vendredi et c'est parti pour Yorkin, petit village de montagne. Pour y aller c'est soit 2h de bateau pour 30 euros soit 3h de marche à pied. On a choisit la marche à pied!

Il faut d'abord traverser un premier fleuve. Pendant qu'on attend le bâteau une dame très attachante ma raconte comme la vie est dure dans la campagne, car il faut peler le riz à la main pour gagner un petit peu d'argent. On leur amène une machine pour enfin pouvoir peler le riz sans s'abîmer les mains, elle est toute émue et moi aussi par la même occasion.

  

On traverse donc le fleuve, puis une petite ascension nous attends à travers la jungle, heureusement ça ne dure que quelques minutes, ensuite le chemin est en montée mais plus dégagé. En haut il y a une superbe vue sur le fleuve et Don Guillermo du village de Yorkin nous rejoint à cheval pour nous aider avec les sacs et le matériel.

   

On marche donc deux heures dans les montagnes, on croise quelques habitations inhabitées. De temps à autre la vue se dégage on peut observer la forêt sur le flanc des montagnes, je fais ami ami avec le cheval de Don Guillermo, on traverse un petit village avec une école en bois, on traverse des rivières et des plantations de bananiers. On croise des animaux en liberté etc..

                  

Quand enfin on arrive au village de Yorkin, ce n'est pas réellement un village plutôt un hameau. Quelques maisons de bois sont construites ici et là au milieu d'un jardin absolument incroyable. 5 des enfants de Don Guillermo vivent dans le village. Don Guillermo nous accueille dans sa petite auberge où il reçoit aussi des toursites de temps en temps et nous sert un poisson pêché à la lance dans le fleuve et grillé à la fumée du feu de bois, c'est délicieux!!

   

 Je promène alors dans le jardin de Don Guillermo et je vais de surprises en surprises, les fleurs sont toutes plus belles les unes que les autres, pendant ce temps là les gars essaient de réparer un générateur.

        

Le soir on nous a à nouveau servi un très bon repas dès la nuit tombée, vers 18h puis je me suis écroulée, bien fatiguée de ma journée à 19h. Le lendemain matin la lumière du jour m'a réveillée à 6h, j'ai alors pris le petit déjeuner et aider les filles de Don Guilermo à préparer le repas du midi. Un groupe de 8 français allait arriver pour passer la journée. Ils sont arrivés pour le déjeuner puis Don Guillermo nous a fait une visite officielle de son jardin et nous a montré comment on passe du cacao fruit au chocolat de manière artisanale.

D'abord seules les graines du fruits sont utilisées, elles sont séchés au soleil 5-6 jours puis sont torréfiées (séchées rapidement en les mettant sur le feu). On leur enlève alors la coquille puis elles sont vendues. Pour leur consommation personnelle, ils écrasent ensuite les graines pour obetnir une pâte qu'ils diluent dans l'eau chaude pour faire la boission traditionnelle "el chocolate" ou qu'il mélange avec du lait concentré sucré pour obtenir un genre de nutella bien à eux.

          

A la fin de sa démonstration, nous avons dit aurevoir et nous sommes partis avec les français sur un bâteau pour retrouver le village de Bamboo. J'avais l'impression d'être Pocahontas..

Après une petite pause à l'épicerie pour voir le match de foot Costa Rica vs Honduras, on s'est rendus dans l'auberge qui nous a accueillis pour la nuit. C'était une grande maison tout en bois et toute ouverte, on a dormi au milieu de la végétation c'était super, avec les bruit d'animaux etc..

 

  

Le lendemain matin, c'était le grand jour on devait amener la machine à peler du riz au village indigène de Shuabb (devant lequel on était passés à pieds deux jours auparavant). Ce fût toute une histoire, il a d'abord fallu traverser le fleuve en accrochant deux bateaux et en mettant la machine en équilibre sur des planches de bois, puis charger la machine dans un tracteur et enfin la porter jusqu'à l'église du village où on a fait une petite démonstration de son utilisation. En attendant l'arrivée du tracteur j'observais les différents papillons qui me tournaient autour, j'ai même réussi à en prendre quelques uns en photo, ils étaient de toutes les couleurs! Puis dans le village était servi le déjeuner dans des feuilles de bananes, on est restés pour regarder le match de foot des villageois. Puis on est repartis en tracteur et en bateau. J'ai dit adieu à cet endroit de nature plus ou moins préservé de la civilisation..

     

     

  

Tous le soirs le même débat dans les différents endroits où nous avons été hebérgés. "Doit-on laisser le gouvernement construire un pont et une route. Le développement de cette région et l'immersion de la mondialisation sont-ils souhaitables?"
 Franchement je ne sais pas..

On a alors repris la route vers la civilisation, d'abord on a retrouvé la piste, puis la route goudronnée, puis la route avec signalisation. On est passée dans un magasin duty free sur une île au milieu du fleuve qui fait forntière entre le Costa Rica et le Panama. J'ai trouvé mon parfum à un prix record: 100 ml pour 35 euros au lieu de 80, j'ai donc sauté sur l'occasion. Puis nous sommes passé à Puerto Viejo, ville de la côte caraïbe réputée pour son ambiance très décontractée, ses influences jamaïcaines et ses plages, je trouvais qu'il faisait un peu frais et j'ai regretté de ne pas avoir pris un pull, il faisait 29 degrés... Il y avait aussi un petit carnaval! Et enfin nous avons rejoins Cahuita, et nous avons retrouvé nos bungalows à deux pas de l'entrée du parc national.

     

Le soir nous avons été boire un verre dans un bar tout coloré où jouait un groupe de calypso (musique typique de la côte caraïbe).

Puis le lendemain nous nous sommes levés tranquillement vers 7h, j'ai mangé les restes de la veille au petit dèj: Poulet et pâte sauce tomate. Le Costa Rica ou le pays où les menaces de ton enfance deviennent réalité.. Puis nous sommes allés à pied au Parque Nacional Cahuita. On a marché le long de la superbe plage de plus de 2 km et sur un sentier dans la jungle, j'ai vu des petits singes trop mignons. Il n'y avait presque personne, c'était génial!

  

  

Puis on a repris la route pour Cartago, mais cette fois on est passés par les montagnes, on s'est arrêtés manger à Turrialba et on a continué notre chemin entre les cultures de café, c'était très beau!

   

Je suis arrivée à Cartago contente de retrouver Ana, Sirleny et Jose-Luis, l'eau chaude (enfn tiède) de ma douche et des vêtements tout propres, mais j'avais des images de nature plein la tête, ce petit voyage était magique!

Comments

[Marc]

Sur la dernière photo, on voit nettement une protection contre l'érosion de la plage. J'ai l'impression d'après tes photos de plages que celles-ci perdent leur sable. N'est ce pas déjà les effets de la montée des océans, as-tu des infos là dessus ?

C'était une superbe balade cette semaine !

[Marc]

Très sympathique la cuisine et l'auberge. Tout cela est très joli. Bonne continuation !

[Marc]

C'est super ! Les photos sont belles avec ce ciel bleu et cette végétation luxuriante. Là tu sors vraiment des "sentiers battus" et c'est une belle expérience.